Les confidences d'Arthur Van Doren: "Pas encore le moment d’être au top"
Le défenseur estime que les Lions doivent encore grandir dans le tournoi.
- Publié le 06-12-2018 à 07h05
- Mis à jour le 06-12-2018 à 08h39
Le défenseur estime que les Lions doivent encore grandir dans le tournoi.
Élu, il y a quelques mois, meilleur joueur de la planète, Arthur Van Doren a revu le match des Red Lions contre l’Inde en entier avant de s’endormir dimanche soir. Sa conclusion est formelle. "Nous avons perdu le fil du match. Nous avons perdu beaucoup trop de balles après la reprise. Mais ce n’est pas encore le moment d’être au top. Nous sommes déçus du résultat car nous comptions bien terminer en tête de la poule. Mais l’important est de s’améliorer en cours de tournoi."
Car tout n’a pas été négatif, loin s’en faut, et un match nul en Inde ne fait pas partie de la catégorie des résultats dramatiques. "Nous savions que, contre cette équipe, nous devions à tout prix garder la balle, ce que nous avons parfaitement fait en première mi-temps. Ils sont très dangereux balle au stick et la balle circule de manière très rapide quand on leur en laisse l’occasion. C’est très difficile de jouer contre eux quand on perd la balle. Et là, il faut bien reconnaître que nous leur avons distribué trop de cadeaux. Et cela n’a rien à voir avec leur changement de tactique, ils se sont contentés de profiter de nos mauvaises décisions."
Le résultat est là : il faudra sans doute jouer un match supplémentaire, très probablement contre le Pakistan, le 11 décembre. "Il faut être prêt pour le match contre l’Afrique du Sud. Cela va être chaud. Le Canada et l’Afrique du Sud jouent tous deux pour leur survie. On va voir ce qu’on peut faire contre eux. Si on ne leur inflige pas un score fleuve, alors il faudra disputer un match supplémentaire contre le Pakistan ou la Malaisie."
Arthur Van Doren ne le dit pas mais, même si les Belges infligent tout d’un coup une tripotée à l’Afrique du Sud (comme l’an dernier en demi-finale de la World League où ils leur avaient passé un 9-1), l’Inde aura l’énorme avantage de savoir exactement combien de buts elle doit marquer. Le match supplémentaire, le 11 décembre, se profile donc.
Ce qui est précisément ce que les Belges voulaient éviter, vu que la phase finale sera déjà assez chaude. "Vu que le tournoi est déjà tellement long, ce n’est pas une calamité de disputer une rencontre supplémentaire. L’important est de progresser dans le tournoi. Si nous devons disputer une rencontre de plus, tâchons d’en profiter pour améliorer nos automatismes."
La blessure de Manu Stockbroekx, son coéquipier en club à Bloemendaal, lui a évidemment fait mal. "C’est très dommage ce qui est arrivé à Stocky. Mais nous avons encore d’autres joueurs qui peuvent faire la différence. "
À part cela, le meilleur joueur du monde apprécie beaucoup l’ambiance du tournoi. "Le public est fou de hockey. Quand on marque contre l’Inde, on entend littéralement le silence qui tombe sur le stade. C’est impressionnant. Toute la ville vit cette Coupe du monde. Tout est d’ailleurs en place pour un tournoi de haut niveau. Figurez-vous que, dans le vestiaire, chaque joueur a sa photo sur son casier. Ils n’ont négligé aucun détail pour faire de ce tournoi une réussite."
En espérant que, pour les Red Lions, ce soit une réussite aussi. Rien de grave n’est encore arrivé, mais ce n’est quand même pas le début de tournoi que tout un chacun espérait. Et le risque sanitaire guette toujours. "Les Australiens ont été malades dans notre hôtel, mais ils sont déjà pratiquement rétablis. L’Inde est un pays où on tombe facilement malade, mais au niveau de l’encadrement nous sommes très bien entourés", conclut Arthur Van Doren.